La préménopause et la ménopause | FD Fitness consultant
La préménopause et la ménopause
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Auteur(e) Vincent Comtois

Article tiré du webmagazine de juillet 2018

 

La ménopause correspond à la fin de la période reproductive de la femme, habituellement vers l’âge de 50 ans. Elle est marquée par l’arrêt des règles ainsi que par la cessation de l’ovulation et de la sécrétion par les ovaires des hormones sexuelles (œstrogène et progestérone). En règle générale, la femme a une capacité de procréer d’une quarantaine d’années en moyenne. Normalement, ses menstruations commencent à l’adolescence entre 12 et 15 ans, et sa préménopause survient autour de la cinquantaine. La ménopause, par définition, est l’absence de menstruations pendant une période consécutive de 12 mois. Cela veut dire que si une femme a seulement été 11 mois et 3 jours sans menstruations, elle est encore préménopausée. Il n’y a donc pas de demi-mesure, tout est très calculé et réglé « au quart de tour ».

 

La préménopause, pour plusieurs femmes, est une période de grands changements. Le système hormonal change, ainsi que l’humeur. Il faut comprendre que les femmes ont toujours été capables de s’organiser, sachant qu’elles avaient un cycle de 21 jours, puis un cycle d’ovulation, étant la période prémenstruelle. Cependant, quand tout cela commence à se débalancer, il y a de multiples facteurs à prendre en compte.

 

Puisque les hormones féminines fluctuent beaucoup, l’humeur fluctue aussi. Il s’agit d’une réaction métabolique du corps et c’est normal. En présence d’une hausse d’œstrogène, la femme fera plus de rétention d’eau et se sentira mélancolique, émotionnelle et à fleur de peau. Elle aura plus de difficulté à maintenir une glycémie stable. Cela cause entre autres les fameuses rages alimentaires. À l’inverse, un taux de progestérone plus élevé signifie une libido plus élevée, une meilleure énergie, un sommeil plus récupérateur, etc.

 

Une partie des hormones sont sécrétées par les ovaires. Comme mentionné plus tôt, la ménopause est l’interruption de l’activité des ovaires. Lors de la ménopause, ce sont les glandes surrénales qui prennent le relais. Il faut savoir que la progestérone, au niveau surrénalien, est le précurseur du cortisol. En d’autres mots, une femme qui a été très stressée et qui arrive dans sa préménopause aura des glandes surrénales épuisées même si elles doivent prendre le relais. Ayant produit trop de cortisol (dû au stress), les surrénales s’effondreront et seront absentes. Par conséquent, l’humeur en sera affectée : sentiment de dépression, prise de poids importante et fatigue apparente.

 

On observe de plus en plus de femmes ayant une ménopause hâtive avec des symptômes hâtifs, car les surrénales ne sont pas en mesure de faire leur travail normalement.

 

Un autre moyen de déterminer qu’une femme est en ménopause est la prise de sang. Cela permet de mesurer le taux de progestérone, le taux d’œstrogène, puis le taux de FSH (hormone folliculo-stimulante) et de LH (l’hormone lutéinisante). Le FSH et le LH stimulent la production des hormones (progestérone et œstrogène). Ainsi, quand le message FSH et LH est élevé et que l’œstrogène et la progestérone sont bas, le signal se rend, mais il n’y a pas de réponse. Cela a pour effet de déclencher la ménopause, c’est-à-dire l’interruption des menstruations pendant un an et une augmentation exponentielle de FSH et LH.

 

Plusieurs femmes ont recours à des hormones bio identiques. Ce que je veux dire par « bio identique », c’est que ce sont des hormones qui agissent presque comme les hormones que le corps sécrétait naturellement. Il n’y a donc pas d’identification « de corps étrangers » ou de molécules qui doivent être transformées.

 

Il faut savoir qu’il y a quelques années, une hormone avait été mise sur le marché du nom de Premarin. Cette hormone était composée d’urine de jument qui n’était PAS bio identique. Malheureusement, il y a eu une augmentation de cas de cancer du sein. Depuis, beaucoup de femmes ont peur des hormones bio identiques. Aujourd’hui, le médicament le plus prescrit est l’Estrogel ou le Prometrium, une forme de progestérone. Les deux sont pris par voie orale, mais l’Estrogel pris en gel par la bouche augmente le facteur de coagulation dans le foie et peut donc augmenter les risques d’AVC ou de troubles cardiaques. Le Prometrium, lui, est pris en comprimés.

 

L’Estrogel et le Prometrium sont une façon de réduire les symptômes de la ménopause, mais il y a aussi des médecins spécialisés en médecine « anti-aging » qui vont plus loin en proposant d’autres hormones telles que du DHA, de la testostérone en petit dosage pour certaines femmes, etc. Il reste qu’avec le vieillissement et les connaissances actuelles, ces hormones sont beaucoup plus prises en compte. Les femmes vieillissent mieux qu’avant. La ménopause, dans le temps, était considérée comme une « grosse débarque » pour une femme. Il y en a pour qui c’est une libération, surtout pour celles qui ont eu des problèmes ou des irrégularités avec leurs menstruations et une préménopause difficile.

 

Tout cela pour dire que la ménopause est un passage inévitable pour les femmes et elles ne vivent pas toute cette période de la même manière. Or, les femmes en parlent plus ouvertement que les hommes en période d’andropause. Elles sont subséquemment plus nombreuses à consulter un professionnel de la santé et elles ont de meilleurs suivis médicaux à ce sujet.

 

Ceci dit, j’ai déjà eu une cliente qui a été ménopausée au début de la quarantaine et qui était en super condition! Elle avait une énergie incroyable, une bonne masse musculaire et un bas pourcentage de gras. Cela était sans doute dû à un niveau de testostérone légèrement plus élevé que la normale. Le corps est réellement fascinant. Dans ces cas-là, j’applique mon dicton : « if it’s not broken, don’t fix it ». Elle n’avait donc pas besoin, à mon avis, d’aucun traitement ou d’aucune médicamentation. Mais il n’y a pas de livre qui dit que tout le monde doit avoir le même dosage ou suivre le même traitement. Même que la volonté de tout uniformiser représente un réel danger

 

L’idéal serait de tester l’équilibre hormonal et le taux d’œstrogène à notre « prime time » dès l’âge de 25 ans. Ceux-ci étant propres à nous-mêmes, il ne resterait qu’à essayer de reproduire cet équilibre à l’âge de 50 ans. Si nous avions accès aux tests et aux techniques avancés des cliniques américaines, ce serait différent, mais avec notre système de santé, ce ne serait pas possible (surtout au public). Puis, pour l’instaurer au privé, les coûts reliés seraient sans doute trop élevés.

 

Pour toutes informations supplémentaires, n’hésitez pas à me contacter ou à vous référer à votre médecin de famille.

 

Vincent Comtois

Co-propriétaire et co-fondateur de ATP lab